vendredi 23 janvier 2009

SORO MAMADOU A PROPOS DE LA GREVE

EDUCATION : Grève dans le secondaire public et technique - Les enseignants veulent durcir le ton
samedi 24 janvier 2009 - Par Le Patriote
La grève des syndicats de l’enseignement secondaire public et du technique professionnel suit son cours. Les établissements d’Abidjan et de l’intérieur du pays sont toujours paralysés à l’exception du Lycée Sainte-Marie et du Lycée classique de Cocody. « Le mot d’ordre de grève est suivi à 95,71%. Nous n’entendons pas baisser les bras. La grève se poursuivra jusqu’au 30 janvier 2009 », a affirmé le secrétaire général du Syndicat National des Enseignants du Second degré de Cote d’Ivoire (SYNESCI), Mamadou Soro, joint au téléphone hier en fin d’après-midi. Selon lui, des chefs d’établissements font du ‘’faux ‘’. « Ils ont une réunion au cabinet le lundi 26 janvier prochain avec le Ministre de l’Education Nationale, Gilbert Bleu Lainé. Au cours de cette rencontre, ils vont brandir la liste des soi-disant non grévistes au Ministre» a révélé M.Soro. Avant d’ajouter que lui et ses pairs durciront le ton les jours à venir. D’après le patron du Synesci, les établissements, dont les proviseurs ont décidé de s’adonner à cette pratique, sont : le lycée jeune fille de Yopougon, le lycée Williamsville, le lycée d’Adjamé, le lycée moderne de Port-Bouët, le lycée moderne de Bocanda et le lycée Niangon de Yopougon. Dans les écoles d’enseignement technique et professionnel, la grève est largement suivie. En tout cas, les enseignants semblent déterminés. Ils n’entendent pas surtout se laisser distraire. Pour mémoire, ces derniers, regroupés dans les syndicats Synesci, Synafetpci et Solidarité, observent un arrêt de travail depuis le 20 janvier dernier. Ils exigent la prise immédiate du décret relatif à la grille indiciaire jusqu’au grade A7 des enseignants du secondaire, proposée par le mouvement des syndicats du secondaire. A cela s’ajoutent la fixation de la date des effets financiers du profil de carrière au 1er janvier 2009 et le paiement immédiat des treize mois de salaire des enseignants « retraités maintenus ». En attendant que ces revendications soient satisfaites, les élèves observent un’’ congé forcé’’.
ANZOUMANA CISSE

LES EFFETS DE LA GREVE

Grève dans le secondaire : Les élèves d’Agboville désertent la ville

samedi 24 janvier 2009 - Par Fraternité Matin


Depuis le déclenchement de la grève dans le secondaire public, les élèves d’Agboville, dans leur grande majorité, ont décidé de regagner leurs familles. Ainsi les gares d’Abidjan et des taxis - brousse reliant les villages du département ont battu le record d’affluence. A.D., élève en terminal D au Lycée moderne I s’en explique. «Je préfère rentrer en famille au village car je loue une maison ici et c’est difficile. En famille au moins, la vie est facile et je pourrais économiser le peu d’argent que mes parents m’ont remis» Même son de cloche chez mademoiselle R.K. élève en 4ème au collège Moderne «on reprend jusqu’au 2 Février et moi je ne peux pas rester chez mon tuteur inutilement ; c’est gênant...je rentre donc chez mes parents à Abidjan…».
Cette grève a aussi ralenti les activités économiques. «avec cette grève, mes recettes ont baissé de moitié ; c’est avec les élèves qu’on s’en sort. On les dépose aux Lycéex I et II, situés loin de la ville. On les ramène aussi à la maison après les cours. Je veux que cette grève prenne fin vite, sinon il y a drap» (c’est difficile)…», avoue un conducteur de taxi-brousse. Koné Matogoma, commerçante au grand marché d’Agboville, n’est pas mieux lotie. «Avec la reprise des cours le 5 janvier, j’ai fait le plein de provisions car la majorité de mes clients sont des élèves. Ils sont repartis en famille et je me retrouve avec ces marchandises périssables sous les bras. Je demande donc pardon aux professeurs de reprendre les cours».
Comme on le constate, la grève des enseignants du secondaire public a un impact certain sur les activités économiques dans la capitale de l’Agnéby.



Diallo Aly
Correspondant régional

LES MENACES DE BLEU LAINE

samedi 24 janvier 2009 - Par Fraternité Matin

A Dabou, où il s’est rendu pour réceptionner un collège moderne, le ministre s’est adressé aux grévistes.
Je lance un appel pressant aux enseignants grévistes afin qu’ils reprennent le travail, au profit de leurs enfants, de nos enfants qui ne sont comptables d’aucune des causes des revendications évoquées. Mon cabinet qui fait du dialogue un credo s’attelle, en synergie avec la Fonction publique, à trouver les solutions nécessaires. » C’est en ces termes que le ministre de l’Education nationale, Gilbert Bleu-Lainé, s’est adressé au collectif des syndicats de l’enseignement secondaire général et technique. Qui ont déclenché une grève depuis mardi dernier, pour revendiquer l’application effective du décret portant sur le profil de carrière avec effet financier. C’était vendredi, au cours de la cérémonie de remise de clés de deux collèges modernes, l’un à Toupah (Dabou) et l’autre à Anyama, fruit de la coopération sino-ivoirienne. Selon le ministre, au moment où la communauté internationale consent des efforts pour aider le pays à construire des infrastructures scolaires, il faut prendre conscience de ces acquis afin de ne pas les détruire. « Ce n’est pas parce que les enseignants vont s’asseoir à la maison que les problèmes qu’ils posent seront automatiquement réglés. Nous avons plutôt l’impression que les grévistes ne veulent plus travailler. C’est une démission. ». Par ailleurs, Gilbert Bleu-Lainé a fait remarquer que la Côte d’Ivoire sort d’une grave crise et que le retour à l’ordre normal « appelle de la part de chacun d’entre nous davantage d’efforts et de sacrifices pour retrouver ses marques.» Toutes choses qui, toujours selon lui, requièrent la compréhension et surtout la patience. En tout état de cause, le ministre se réserve le droit de prendre les mesures qui s’imposent, a-t-il averti.



Kouamé Alfred
Correspondant local

jeudi 22 janvier 2009

ECHOS DE LA GREVE DES ENSEIGNANTS DU SECONDAIRE DE COTE D'IVOIRE

Côte d'Ivoire L'école de nouveau dans la tourmente


22/01/09 le Journal de Connection Catégorie : Le Journal de Connection Ivoirienne

L'école de nouveau dans la tourmente

Malgré la tentative de diversion et de déstabilisation de leur mouvement de grève par le ministre Bleu Lainé Gilbert de l'Education nationale qui a fait lire par un communiqué annonçant deux points d'accord avec les syndicats de l'éducation, les dix jours d'arrêt de travail lancés par les personnels des emplois de l'éducation de Côte d'Ivoire ont été largement suivis hier mardi et ce jour mercredi.

Par Koffi Koffi

Dans le communiqué lu par la présentatrice Abiba Dembélé au journal télévisé de 20 heures de lundi, le ministre indiquait notamment être parvenu à un point d'accord avec les syndicats de l'éducation sur l'écart salarial entre les grades A3 et A4 dont réparation a été demandée et sur la date d'effet financier du reclassement catégoriel dans le monde de l'éducation qu'il s'emploierait à obtenir du président de la République. Le même soir dès 21 heures, des SMS ont circulé sur les téléphones portables des militants des différents syndicats pour démentir et démasquer le faux du ministre en ces termes: «Camarade, mots d'ordre bel et bien maintenu. Reste sourd aux manoeuvres de démobilisation et de liquidation de la lutte». Et dès le lendemain mardi (hier) effectivement, l'école ivoirienne est de nouveau entrée dans la tourmente à Abidjan et dans de nombreuses villes de l'intérieur du pays comme Ouellé, Bongouanou, Daoukro, Arrah, Aboisso, Agboville où les classes du secondaire public sont restées fermées. Mais c'est un mouvement diversement interprété qui n'a pas été suivi à Bouaflé, Abengourou, Tiassalé et Issia où nous avons joint des enseignants par téléphone.

Le non suivi de la grève dans certaines villes relève plutôt de dissensions entre les différents syndicats d'enseignants qui essaient de solder de vieux comptes. A Bouaflé par exemple, K.K. B., professeur d'anglais dans l'un des deux établissements publics de la ville, a dit avoir dit aux responsables locaux qu'il serait le dernier enseignant à aller en grève cette fois et il explique: «Nous avons engagé un mouvement de grève pour lequel on nous a coupé trois mois de salaire qui, à ce jour, n'a jamais été reversé. Dernièrement, pour trois jours de grève, le ministre a fait couper 160 000 F sur nos salaires et personne n'a réagi. Il n'y a même pas eu un petit doigt en l'air par solidarité. Abidjan se prend pour le plus instruit. Quand un mouvement vient de l'intérieur et que ce n'est pas son initiative, ils boycottent. Quand ce sont eux qui ont décidé, là, il faut suivre. Non ! ça ne marche pas cette fois-ci ; ils n'ont qu'à faire aussi.», a-t-il terminé.

La dévaluation et le renchérissement du coût de la vie ces dernières années ont profondément érodé le pouvoir d'achat des classes moyennes en Côte d'Ivoire, et les enseignants sont engagés, comme la plupart des autres fonctionnaires du pays, dans une lutte pour la revalorisation des salaires. Mais, si certains corps ont obtenu gain de cause et savent exactement à quelle date la revalorisation salariale consentie par l'Etat ivoirien prendra effet, ce n'est pas le cas des enseignants. Pis, à la dernière nouvelle, le ministre Hubert Oulaye de l'Emploi et de la fonction publique aurait indiqué, lors d'une rencontre samedi, qu'il n'avait rien à donner aux enseignants tant que la Côte d'Ivoire n'était pas élue à l'initiative PPTE (Pays pauvre très endettée), ce que les concernés ont apprécié comme un désintérêt, voire une insulte.

Depuis la rentrée 2008-2009, les enseignants ont menacé d'entrer en grève s'ils ne trouvaient pas de points d'accord satisfaisants avec l'Etat au plus tard fin décembre 2008. Malheureusement, les discussions n'ont pas abouti ou elles ont simplement été remises à plusieurs reprises par le ministre, d'où la mise à exécution de la menace.

Le mouvement qui est prévu pour durer dix jours affecte quelques commerces directement liés au monde de l'éducation, en particulier le transport et les restaurants de fortune destinés aux élèves aux abords des écoles. Quelles réponses l'Etat donnera-t-il aux enseignants qui, cette fois, sont unanimes sur le fonds du problème, en dépit de quelques divergences de forme et de quelques problèmes sentimentaux? Sera-ce la nouvelle trouvaille de ponction prompte sur le salaire ou l'appel à négociation en vue de trouver des solutions durables? Jusqu'où iront les enseignants eux-mêmes, surtout que sur la durée de la grève, deux tendances s'affrontent: une tendance de trois jours et une autre de dix jours?

ECHOS DE LA GREVE DES ENSEIGNANTS DU SECONDAIRE DE COTE D'IVOIRE

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Korhogo - La grève des enseignants largement suivie

mercredi 21 janvier 2009 - Par Le Patriote

Les établissements secondaires publics et techniques de la ville de Korhogo ont tourné au ralenti pour les uns et fermé leurs portes pour les autres hier. Les enseignants ont massivement répondu à l’appel des syndicats qui ont lancé le mot d’ordre de grève. N’eût été la présence des enseignants volontaires qui étaient au travail, les quatre établissements secondaires de la ville auraient tout simplement fermé leurs portes. Au lycée Houphouët -Boigny, le plus grand établissement de la ville, seuls trois enseignants titulaires étaient présents sur l’ensemble des trente-huit que compte ce lycée. Et seulement cinq des trente-six enseignants du lycée municipal ont travaillé. Cette atmosphère d’absence généralisée se notait dans les deux autres établissements que sont le lycée moderne et le collège moderne. Partout, ce sont des élèves "errants"que l’on rencontrait dans tous les coins de l’école. Cependant, les enseignants titulaires étaient présents au sein de leurs établissements respectifs. Juste pour observer le piquet de grève en se cantonnant en salle des profs. Quant au centre de formation professionnelle (CFP), le seul établissement technique public de la ville, il était carrément fermé. Selon Koné Bakary, le secrétaire général régional du Syndicat national des enseignants du secondaire de Côte d’Ivoire (SYNESCI), la grève est totalement suivie dans la région. « C’est vrai qu’une mauvaise interprétation a freiné le mouvement aujourd’hui à Ferké. Mais tout est rentré dans l’ordre. A l’image de Korhogo, Boundiali et Tengréla, Ferké est aussi entré dans la grève » a précisé M.Koné . A l’en croire, le mouvement de grève est d’autant plus suivi que le SYNESCI et la coordination des enseignants du secondaire qui, à priori n’est pas suivi le mot d’ordre de grève, ont tous deux trouvé un terrain d’entente. Aussi bien à Bouaké qu’à Korhogo, les leaders des deux syndicats auraient accordé leur violon sur le différend qui les opposait. Ce, afin d’engager un mouvement d’ensemble sur toute l’étendue du territoire national.
Mack Dakota, Correspondant

GREVES DES ENSEIGNANTS DU SECONDAIRE DE COTE D'IVOIRE

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Grève au secondaire public : Le mouvement largement suivi


La grève du Syndicat national des enseignants du second degré (Synesci) a été largement suivie sur l’ensemble du territoire national. Les établissements secondaires publics ont fermé hier. Au lycée moderne d’Abobo, un comité du Synesci était chargé de renvoyer les élèves à la maison dès qu’ils arrivaient à l’entrée de l’établissement. «La cour de l’établissement est restée vide depuis lundi soir», raconte un enseignant. Au lycée moderne d’Anyama, quelques enseignants qui tentaient de faire cours ont été dissuadés par la section Synesci de l’établissement. «Les professeurs étaient dans la salle des profs le matin. Après la sonnerie, deux d’entre eux ont tenté de faire cours. Très vite, ils ont été rappelé à l’ordre par leurs collègues du Synesci», raconte un enseignant. A Adjamé, le lycée Nangui Abrogoa, le lycée moderne Harris, et le lycée moderne d’Adjamé 220 logement sont restés fermés. A Cocody, les enseignants du lycée technique ne sont pas restés en marge de cette grève. Les établissements secondaires publics de Yopougon, Treichville, Marcory, Koumassi et Port-Bouët ont également été paralysés. À l’intérieur du pays, le mouvement a été suivi au lycée moderne de Boundiali, les établissements de Korhogo ont aussi fermé. Selon Fongbé Mamadou, secrétaire à l’organisation du Synesci, le mouvement a été suivi à 95,71% à l’intérieur du pays. Dans la capitale économique, seuls le lycée classique et le lycée Sainte Marie à Cocody ont fonctionné.

Raphaël Tanoh

ECHOS DE LA GREVE DES ENSEIGNANTS DU SECONDAIRE DE COTE D'IVOIRE


Grève des enseignants du secondaire et du technique: le mouvement largement suivi
(L'intelligent d'Abidjan 21/01/2009)


Les enseignants du secondaire général et du technique observent depuis hier mardi 20 janvier 2009 un arrêt de travail. Les grévistes, qui entendent ainsi contraindre le gouvernement à adopter le décret relatif à une « grille indiciaire motivante », ont déserté massivement les écoles publiques, qui ont vu leurs portes fermées et les cours suspendus.

Le communiqué diffusé le lundi dernier sur les antennes de la télévision nationale n’a pu rien y faire. La grève annoncée récemment par trois structures syndicales représentatives des enseignants du secondaire général et des formateurs de
l’enseignement technique, à savoir le Synesci de Soro Mamadou, le Synafetpci de Jean-Yves Koutouan Abonga et Solidarité de Adou Kouaho, est effective depuis hier.

Au niveau du secondaire général, le déroulement des activités pédagogiques n’a pas eu lieu dans les lycées et collèges d’Abobo, d’Adjamé, de Treichville, de Marcory et Yopougon que nous avons visités. Idem avec ceux des directions régionales de l’éducation nationale (Dren) à l’intérieur du pays, dont Yamoussoukro, San-Pédro, Daloa et surtout Gagnoa. Une Dren, qui, l’an dernier avait échappé à un arrêt des cours consécutif à une grève des enseignants. « C’est la preuve éloquente que les camarades n’ont pas pactisé avec la mascarade.

Le gouvernement doit considérer cette position ferme et aller rapidement à l’adoption de la nouvelle grille salariale revalorisée et motivante », a souligné Soro Mamadou. Du côté de l’enseignement technique, les différentes écoles de formation professionnelle que nous avons visitées ont affiché le même décor. Les enseignants ont déposé la craie et ont déserté les centres d’enseignement. Du lycée Commercial de Yopougon au lycée Technique de Cocody, en passant par le CBCG de Treichville, la grève a été totalement suivie par les formateurs. Un bilan dont s’est réjoui Jean Yves Abonga qui a vivement félicité ses camarades pour cette « mobilisation exceptionnelle ».

Puis, il a lancé un appel pressant à l’union des syndicats d’enseignants au niveau du secondaire public où la Cesci de N’Dri Michel, s’est désolidarisée du mot d’ordre de grève. Au bout de l’union, dira-t-il, «nous aurons gain de cause ». Notons que les trois syndicats, ayant appelé à la grève qui court jusqu’au 30 janvier 2009, revendiquent l’adoption d’une grille indiciaire motivante jusqu’au grade A 7 et la fixation du 1er janvier 2009 comme date des effets financiers. Au titre de la bonification indiciaire, les syndicats exigent 2510 points pour les A3 et respectivement 2705, 3145, 4018, et 4548 points pour les A4, A5, A6 et A7.

M.T.T