dimanche 6 juillet 2008

INFO

VOTRE SYNDICAT, LE SYNAFETP CI A LE PLAISIR DE VOUS COMMUNIQUER,


VOTRE SYNDICAT, LE SYNAFETP CI A LE PLAISIR DE VOUS COMMUNIQUER,

LE MEMORANDUM SUR L'ETAT DES LIEUX

A L'ETFP EN COTE D'IVOIRE.

REMIS AU MINISTRE DE TUTELLE LE 27 JUIN 2008

A SON CABINET

frappée du sceau de la transparence.

Par rapport aux dispositions transitoires contenues dans l’arrêté d’application du décret n°2007/695 du 31 décembre 2007, le SYNAFETP-CI propose que les concours professionnels soient immédiatement ouverts à tous les camardes qui ont déjà eu une ancienneté d’au moins trois (03) ans dans leur ancien grade avant le reclassement. Pour le SYNAFETP-CI on ne saurait imposer l’ancienneté requise contenue dans le tableau des emplois et grades annexé au décret n° 2007/695 du 31 décembre 2007 aux fonctionnaires du secteur Education/Formation. Car dans le cas d’espèce c’est une injustice qu’on veut réparer.

1.3 Concours de Promotion interne

1.3.1 Constat

Ayant constaté les nominations fantaisistes qui se faisaient au sein du personnel d’encadrement pédagogique et administratif, le SYNAFETP-CI s’est battu pour qu’un concours soit organisé pour permettre aux enseignants méritants qui le désirent d’accéder, dans la plus grande transparence possible à travers les concours, aux fonctions d’ACE (Adjoints aux Chefs d’Etablissement) et d’APR (Animateur Pédagogique Régional). C’est ainsi que depuis quelques années le concours est organisé.

Cependant on constate que sur le terrain certains établissements sont encore sans ACE et que les APR sont loin des établissements pour assurer l’encadrement pédagogique. Simplement parce que ces derniers ne sont pas nombreux à être recrutés et que certains bénéficiant de ces titres sont bloqués dans les directions de et autres services du METFP sans accomplir le travail pour lequel ils ont été nommés par arrêté du METFP ;

1.3.2 Propositions

Le SYNAFETP-CI souhaite que ces deux concours soient organisés chaque année en prenant en compte le décret 2007-695 du 31 décembre 2007, ses arrêtés d’application, et les conclusions des travaux qui seront effectués dans la commission interministérielle de reclassement.

Pour le SYNAFETP-CI conformément à ces textes réglementaires suscités, il faudra crée deux types d’ACE et d’APR. Le premier type se consacrera à l’encadrement pédagogique et administratif dans les établissements formant exclusivement aux CAP et au CQP. Pour y accéder il faut être professeur de Collège de grade A3. les admis seront automatiquement reclassés au grade A4.Quant au deuxième type, il se consacrera aux établissements formant aux différents bacs techniques et aux BT. Pour y accéder il faudra être professeur de Lycée de grade A4. Les admis seront reclassés au grade A5

Tout comme pour les concours professionnels, le SYNAFETP-CI propose que les conditions d’ancienneté requise et contenue dans le tableau des emplois et grades annexé au décret n° 2007/695 du 31 décembre 2007 prennent en compte l’ancienneté des fonctionnaires du secteur Education/Formation qui ont été reclassés par les arrêtés portant dispositions transitoires d’application du décret 2007-65 du 31 décembre 2007. Ainsi les professeurs de Centre de Formation Professionnelle et les professeurs de collège moderne de grade A1 ancien reclassés au grade A3 dans le corps des professeurs de collège justifiant d’au moins trois (03) ans d’ancienneté pourront se présenter aux concours des APR ou des ACE du premier type comme indiqué ci-dessus. Quant au deuxième type, l’ancienneté telle que requise par le tableau suscité est de sept ans. Par conséquent nous demandons que les fonctionnaires enseignants reclassés au grade A4 par les arrêtés portant dispositions transitoires d’application du décret 2007-65 du 31 décembre, justifiant d’au moins sept ans (07) dans leur ancien grade A2 et A3 et titulaires du CAP/PETP ou du CAPES, soient autorisés à se présenter aux différents concours sans attendre inutilement sept années supplémentaires.

Le SYNAFETP-CI propose également que ces concours soient régulièrement organisés dans la plus grande transparence.

Il souhaite aussi une formation adéquate conformément au tableau suscité. Cette formation devra se faire par les spécialistes avec un contenu incluant tous les aspects inhérents aux postes de travail qui attendent les ACE et les APR une fois sur le terrain. En l’espèce, l’IPNETP est la structure ayant les prérogatives pour assurer la formation de toutes les ressources humaines du METFP.

1.4 Formation initiale des formateurs

1.4.1 CONSTAT

Notre ordre d’enseignement a besoin de nouveaux enseignants pour tenir compte des différentes mobilités des anciens enseignants. C’est donc pour cela que l’IPNETP reçoit les admis aux concours directs de recrutement organisés par la DEXC. Les organisateurs de ce concours, cette année, ont pris en compte le décret 2007-695 du 31 décembre 2007.

Cependant de plus en plus les inspecteurs et certains observateurs se plaignent du niveau des formateurs à leur sortie de l’IPNETP ; le contenu de la formation semble t-il est relégué au second plan au profit de la pédagogie.

En outre nous assistons à un décalage entre les programmes de formation au niveau des contenus dispensés à l’IPNETP et ceux dispensés dans nos écoles.

Nous constatons que certains de nos camarades qui ont été formés dans une spécialité donnée, n’enseigne pas cette matière une fois sur le terrain, soit par manque d’outil pédagogique soit par pure inexistence de ces spécialités dans les établissements du METFP


1.4.2 Propositions

Voilà pourquoi nous proposons que l’IPNETP mette un accent particulier sur le contenu des différentes spécialités. Car après notre tournée nous nous sommes rendus compte que les outils pédagogiques étant devenus obsolètes, les apprenants ne reçoivent pas la formation adéquate. Or ce sont les apprenants sortis de nos centres, lycées, grandes écoles qui sont les potentiels candidats au concours d’entrée à l’IPNETP.

Car justement nous estimons que celui qui sort de l’IPNETP doit avoir deux compétences. A savoir la compétence irréprochable dans la pratique et dans la théorie de sa discipline et dans sa capacité à dispenser les savoirs (compétence pédagogique).

Conclusion partielle

Compte tenu des difficultés énumérées plus haut, nous proposons une plus grande et franche collaboration entre tous les services du METFP qui jouent un rôle dans l’organisation des différents concours suscités. A savoir la DEXC, l’IPNETP la DAAF (Sous- Direction des Ressources Humaines). Cette collaboration dynamique et permanente permettra :

-Une gestion prévisionnelle des effectifs en vue de déterminer avec précisions les besoins réels en termes de personnels à recruter à promouvoir et à former.

- Une transparence plus accrue dans le recrutement et dans la promotion du personnel.

- La formation efficiente des admis aux concours

- Au METFP de tout mettre en œuvre pour assurer la formation continue et le recyclage des formateurs. En plus, le METFP doit clarifier l’octroi des bourses et stages de formation. Les stages de perfectionnement sont obligatoires pour un formateur qui doit s’adapter aux différentes évolutions techniques et technologiques.

- Favoriser les suivis pédagogiques en donnant les moyens adéquats à l’Inspection Générale pour sillonner les écoles dans le but de procéder à l’évaluation formative des formateurs.

Enfin le SYNAFETP-CI compte institutionnaliser à partir de l’année 2009 la journée des enseignants. Afin de restaurer l’image de marque des enseignants. Pour cela, nous sollicitons l’aide et le soutien du Ministre.

2. Conditions de vie et de travail des formateurs

La paupérisation grandissante qui envahit tout le corps social, n’épargne pas les fonctionnaires du secteur Education/Formation.

En effet les formateurs vivent et travaillent dans des conditions précaires, pitoyables et avilissantes. Cet état de fait est une source de démotivation que le SYNAFETP-CI entend corriger avec les soutiens et la compréhension de tous les autres acteurs et partenaires du METFP.

Les conditions de vie intègrent :

-Gestion des Ressources additionnelles

-Heures supplémentaires

--Mutation des formateurs

-Question de logement – problèmes financiers

-Revalorisation du salaire

Et les conditions de travail intègrent

- les infrastructures, les outils pédagogiques et les matériels défectueux

2.1. Gestion des Ressources additionnelles

2.1.1. Constat

Les ressources additionnelles viennent en complément du budget octroyé par l’Etat. Elles proviennent des frais de formation, des cours du soir, des travaux extérieurs, de la formation professionnelle et des prestations diverses effectuées par des établissements ainsi que des dons et des legs.

Ces ressources ont permis non seulement de maintenir les enseignants au sein de leur établissement, d’améliorer leurs conditions de travail par l’achat de certains outils pédagogiques nécessaires et indispensables.

Malheureusement ces fonds constituent la plupart du temps une pomme de discorde entre les enseignants et les directions dans certains établissements. A cause du voile opaque qui entourait la répartition de ces fonds. Au point d’engendrer des troubles et des blocages de cours inutiles et compromettants pour la formation.

C’est dans ce contexte que le SYNAFETP-CI a négocié et obtenu du Ministre Dosso Moussa une clef de réparation consensuelle. C’est à partir de celle-ci que les frais de formation ont été rétribués à nos camarades.

Cependant, comme l’arrêté portant clef de répartition de ces ressources n’est pas encore signé et diffusé, certains chefs d’établissement feignent de l’ignorer. Ce qui entraîne des complications dans certains établissements notamment ceux de l’intérieur du pays ou le SYNAFETP-CI est largement représenté.


2.1.2. Propositions

Le SYNAFETP-CI soucieux de la paix sociale et de la parfaite harmonie qui doivent régner dans nos établissements propose que soit signé dans les meilleurs délais, l’arrêté portant clef répartition des ressources additionnelles.

Le SYNAFETP-CI s’opposera par tous les moyens à une quelconque ingérence extérieure d’une entité fusse t-elle le gestionnaire des avoirs publics dans la gestion de ces fonds qui doivent rester la propriété exclusive des agents du METFP ;

Le SYNAFETP-CI propose également qu’une démarcation Claire soit faite entre les ressources additionnelles gérées par les COGES et le budget de l’Etat géré exclusivement par les chefs d’établissements et leurs économes en rendant public justement ce budget et les dépenses prévues et prises en compte par l’Etat.

2.2 Heures supplémentaires

2.2.1 Constat

Vu l’effectif sans cesse croissant des apprenants qui s’intéressent de plus en plus à notre ordre d’enseignement et le nombre décroissant des formateurs sortant des structures de formation des formateurs. Le phénomène des heures supplémentaires est devenu incontournable.

Les heures supplémentaires sont des heures effectuées en plus des heures légalement attribuées aux formateurs.

La procédure pour le paiement de ces heures est un véritable parcours de combattant pour les enseignants si bien que certains refusent même de dépasser leur quota horaire.


2.2.2 Propositions

Le SYNAFETP-CI conteste l’interprétation du décret qui induit le paiement des heures supplémentaires effectuées pour les BTS. Pour cela il se propose de rédiger un mémo pour solliciter l’arbitrage de la chambre administrative.

Ensuite le SYNAFETP-CI propose une plus grande clarté et une plus grande souplesse dans la procédure de paiement des HS. Cette procédure doit être largement diffusé auprès des formateurs.

Enfin le SYNAFETP-CI souhaite que le METFP recrute plus d’enseignants pour éviter que certains de nos camarades soient obliger d’effectuer des heures supplémentaires épuisantes qui les rendent finalement inefficaces.

2.3 Mutation des formateurs

2.3.1 Constat

Tout fonctionnaire affecté dans une localité donnée est tenu de s’y rendre pour servir l’Etat.

Toutefois après un certain nombre d’année (cinq (05) années de service pour les mutations externes c'est-à-dire entre deux Directions Régionales et trois (03) années de service pour les mutations internes c'est-à-dire dans sa direction Régionale d’affectation ou de mutation. Mais aujourd’hui que constatons nous?

Nous assistons à une violation flagrante de ces principes pour des raisons variées. La première raison est liée à la procédure de demande de mutation. Cette procédure implique deux acteurs qui doivent donner leur avis favorable à savoir le chef d’établissement et le Directeur Régional. Certains Chefs d’établissements, pour des raisons qui leur sont propres, bloquent carrément les demandes de mutation qui ne sont jamais transmises à l’administration centrale.

La deuxième raison est liée à la lourdeur administrative de façon générale

Tout ce qui précède conduit nos camarades à rester dans des établissements pendants plusieurs années, dans la démotivation et dans le désespoir. Surtout que certains qui ne remplissent pas souvent les conditions précitées sont mutés.

2.3.2 Propositions

Le SYNAFETP-CI propose une plus grande communication autour des mutations. Il faudrait aussi expliquer à tous, les conditions requises pour être muté.

Le SYNAFETP-CI propose aussi que la procédure de demande soit simplifiée afin que le demandeur soit sûr que sa demande va arriver dans les services compétents.

Le SYNAFETP-CI tient à remercier le Ministre Dosso pour l’avoir associé comme observateur aux commissions de mutation et d’affectation.

Enfin le SYNAFETP-CI propose que l’arrêté portant création et organisation des commissions de mutation et d’affectation soit modifié pour intégrer les syndicats comme membres. Ceci va rassurer tous nos camarades sur le terrain.

2.4 Projet immobilier et projet divers

2.4.1 Constat

Les enseignants aujourd’hui dépensent plus du tiers de leur salaire pour louer des maisons. Et c’est chaque jour que le montant de la location de ces maisons augmente sans explication véritable.

En outre les banques accordent de plus en plus rarement des crédits aux enseignants sous prétexte que ce sont des mauvais payeurs. Par conséquent certains de nos camarades se tournent vers les fameux usuriers " les margouillats" pour résoudre les problèmes qui se posent à eux de façon récurrente. Par cette pratique ils s’appauvrissent davantage.

Enfin, malgré leur problème, la maladie est aussi un souci pour les enseignants. En effet vu le rétrécissement du budget familial, les enseignants sont encore obliger de débourser des sommes faramineuses pour soigner leur famille proche et lointaine. La MUGEF-CI qui devrait logiquement les soulager est beaucoup plus préoccupée à réaliser des bénéfices en supprimant certains médicaments du répertoire des médicaments agrées par elle.

2.4.2 Propositions

Le SYNAFETP-CI est prêt à amener les enseignants à construire leur maison. Afin que ceux-ci soient propriétaires de leurs maisons. C’est en cela qu’il sollicite l’aide et le soutient de tous les acteurs et de tous les partenaires du METFP principalement de Monsieur le Ministre DOSSO MOUSSA à deux niveaux :

- Faciliter l’acquisition et la viabilisation d’un terrain :

- Autoriser l’utilisation des infrastructures et des ressources humaines du METFP pour construire les maisons.

Pour libérer les enseignants des soucis financiers Le SYNAFETP-CI est en négociation très avancée avec une structure financière de la place. Cette structure est prête à racheter les dettes contractées par nos camarades auprès des banques et à financer les projets individuels et collectifs.

Pour que nos camarades puisent se soigner convenablement, Le SYNAFETP-CI étudie toutes les propositions des maisons d’assurance.


2.5 Revalorisation du salaire

2.5.1 Constat

Le salaire des personnels d’Education/Formation date de 1976. En effet, c’est par le décret n° 76-22 du 09 janvier portant institution des traitements en faveur du corps des personnels enseignants que le salaire de nos camarades ont été fixés par l’Etat. Or, justement, cette fixation a été faite en tenant compte du niveau de vie de 1976. A cette époque l’Etat transportait, soignait et logeait presque gratuitement ses fonctionnaires. En outre en 1976, le pain ne coûtait que 30FCFA ; Par conséquent le salaire que nous percevons aujourd’hui est dérisoire et largement dépassé. Car le niveau de vie a pratiquement quintuplé car le pain, coûte, de nos jours 150FCFA.

De par ce salaire ridicule et insignifiant, les enseignants sont devenus des parias de la société.

2.5.2 Propositions

Le SYNAFETP-CI exige que ce salaire soit immédiatement revu à la hausse pour tenir compte du niveau de vie actuelle. En cela, il exhorte le Ministre Dosso Moussa à s’impliquer personnellement, dans la gestion de dossier en expliquant clairement au Gouvernement, les tristes réalités vécues par ses collaborateurs à cause des salaires.

2.6 Infrastructures et matériels

2.6.1 Constat

Le ministère de l’enseignement technique et de la formation professionnelle regroupe deux ordres d’enseignements.

Le premier ordre d’enseignement a une dimension académique donnant accès aux études supérieures dans les grandes écoles et à l’université. Les établissements de ce premier ordre d’enseignement sont les trois lycées techniques.

Le second ordre d’enseignement a une dimension professionnelle permettant de former aux métiers pour les besoins de l’industrie, du monde rural et de l’économie ivoirienne. Il se compose de 4 Centres de Bureautique du Commerce et de Gestion, 9 Lycées Professionnels et 43 centres de formations. La formation professionnelle a pour objet d’assurer l’acquisition des connaissances théoriques et des capacités et savoir-faire pratique que nécessite l’exercice d’un métier ou d’une profession qualifiée, et d’assurer l’adaptation de ces connaissances et savoir faire aux mutations technologiques et à l’évolution des caractéristiques de l’emploi.

L’enseignement technique contribue notamment à la diffusion des connaissances techniques en vue d’une meilleure maîtrise de la technologique et la satisfaction des besoins de l’économie en main d’œuvre qualifiante et en techniciens.

L’enseignement technique et la formation professionnelle a toujours été considéré comme un des vecteurs importants dans le processus de développement économique du pays.

Ainsi, en 1956, à la création du tout premier gouvernement de transition de la RCI devant conduire notre pays à la souveraineté nationale, un MET a vu le jour. Celui-ci avait pour mission de préparer les cadres et ouvriers techniques dont le pays avait besoin pour assurer la reprise en main du secteur industriel naissant et promouvoir le développement du monde rural.

En 1970, le tout premier METFP de l’ère post-coloniale a été crée pour répondre à la volonté légitime du pays : assurer la promotion et la valorisation de ses ressources humaines et naturelles. De nombreux agents techniques, ouvriers qualifiés, formateurs, ingénieurs etc. ont été formés en fonction des besoins du pays dans le secteur public et privé.

L’ETFP est l’une des composantes du dispositif national d’éducation, de qualification et d’emploi. Ils contribuent au développement des ressources humaines, à la promotion sociale et professionnelle et à la réalisation des objectifs de croissance.

Quel bilan peut-on faire de l’ETFP depuis les indépendances jusqu’à nos jours ?

Au plan pédagogique, le bilan laisse apparaître de sérieux dysfonctionnements :

Inadéquation entre les programmes et les besoins réels du monde du travail, un divorce entre l’évolution technologique et le contenu de la formation. Une forte rigidité de notre système de formation.

L’efficacité d’un système éducatif donné dépend non seulement de la pertinence des programmes mais aussi et surtout de la compétence des enseignants, des méthodes et outils de transmissions des connaissances. Malheureusement les moyens et les méthodes de transmission de savoir sont restées depuis plusieurs décennies les mêmes et n’ont pas intégré les évolutions technologiques. Pire les infrastructures et supports pédagogiques sont obsolètes voire inexistants.

D’année en année les conditions de travail dans les établissements se dégradent. On assiste à une mort lente du peu de matériel didactique qui reste en fonction. Il n’est pas rare de voir travailler des enseignants dans des ateliers qui ont un toit arraché par ci, une salle surchauffée par là. Les établissements qui accueillaient 12 élèves par classe et par niveau, accueillent aujourd’hui 45 à 50 élèves par classe et 2 classes par niveaux. En un mot le nombre d’élève augmente alors que le nombre de salles de classes et d’ateliers qui n’existent que de nom, restent fixes ou diminuent d’année en année.

Le matériel de formation n’est pas adapté aux innovations et aux avancées technologiques.

Des problèmes de photocopie sont constatés régulièrement dans les établissements.

La matière d’œuvre (matière importante pour les travaux pratiques) est inexistante dans les établissements industriels. C’est donc une formation fortement théorisée à laquelle nous assistons au sein de nos établissements.

Du 23 avril au 17 mai, le SYNAFETP-CI a parcouru tous les établissements du METFP pour toucher du doigt cette triste réalité. Cette tournée avait pour un des objectifs, de faire l’état des lieux au niveau des infrastructures, du matériel et des outils pédagogiques. Le constat fait est alarmant. Le SYNAFETP-CI est même en train de produire un documentaire pour montrer cela. Tout est dégradé. Car tout ce qui existe dans nos établissements date de plusieurs décennies Cette situation est plus dramatique dans les zones CNO ; Les enseignants rencontrés sont désabusés. Mais par amour du métier et surtout par esprit de créativité, ils arrivent à travailler, .à dispenser des cours.

2.6.2 Propositions

Le SYNAFETP-CI propose que des mesures urgentes soient prises pour réhabiliter dans les plus brefs, délais en prenant en compte l’évolution technologique l’ensemble de nos établissements. Cette réhabilitation doit intégrer un volet maintenance du matériel afin d’éviter une dégradation rapide : pour tout matériel attribué à un établissement des formateurs doivent être formés pour assurer la maintenance.

3. Environnement professionnel et syndical

3.1 Loi sur l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle

3.1.1 Constat

Le METFP a traversé dans le temps et dans l’espace une instabilité. Le METFP a été un souffre-douleur des pouvoirs publics. En effet ce ministère a été supprimé à trois reprises, menant une existence végétale au profit d’autres ministères qui l’ont totalement marginalisé, à un tel point que l’opinion publique s’est demandé si la formation professionnelle était une priorité gouvernementale : conséquences : le METFP est toujours en train de recoller ses morceaux, aucune écriture, aucune mémoire, absence de base données.

Notre Ministère a été arrimé à plusieurs reprises au Ministère de l’Education Nationale. Ces différents arrimages ont eu pour conséquences d’annihiler tous les efforts entrepris par les experts du METFP et la méconnaissance de notre Ministère par le reste de la population et surtout par les autorités politiques qui se sont succédées à la tête de l’Etat de Côte d’Ivoire.

3.1.2 Propositions

Le SYNAFETP-CI se félicite de tous efforts entrepris par le Ministre Dosso pour doter Le METFP d’une Loi sur l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle en associant tous les acteurs et tous les partenaires de notre ordre d’enseignement. Le SYNAFETP-CI espère que le processus de confection et d’adoption de cette Loi ira jusqu’à son terme pour que le METFP ait une identité propre qui prenne en compte sa spécificité. Cela va contribuer à une réhabilitation psychologique et institutionnelle afin que le sous-secteur n’apparaisse plus comme un tunnel social. Et enfin, pour que le METFP acquiert un statut de ministère de première importance avec des moyens conséquents

3.2 Organisation des examens et des concours d’entrée au secondaire technique et professionnel

3.2.1 Constat

Le METFP organise, chaque fin d’année, des examens (CQP, CAP, BEP, BT, BP) par le biais de la DEXC. Des difficultés majeures résident au niveau de la définition des différentes opérations menées par nos camarades et au niveau de la rémunération des différents acteurs intervenant lors de ces examens (harmonisateurs, correcteurs, membres du secrétariat, etc.).

3.2.1.1 confection des sujets

La première opération est la confection des sujets dans nos écoles par nos camarades. En effet, nos camarades reçoivent souvent tardivement les correspondances de la DEXC leur demandant de proposer des sujets. Et chaque année on propose des sujets en quantité et en qualité. Mais jamais on a reçu un quelconque remerciement de la part de la DEXC. Encore moins une critique commentée de ces sujets qu’on propose pouvant nous permettre de nous améliorer.

Après les propositions de sujets, il y’a le choix des sujets. Nos camarades sont convoqués par la DEXC, dans ses locaux éloignés exigus et souvent sans climatisation pour procéder aux choix des sujets. A part un petit café modeste qu’on sert aux camarades, ils ne mangent rien pour fournir des efforts intellectuels intenses. Avec toutes ses conditions de travail difficiles nos camarades sont payés à des tarifs forfaitaires.

Enfin, il faut absolument proposer un corrigé et un barème aux sujets proposés. De manière stratégique, cette opération se déroule pendant que les examens ont lieu. Nos camardes sont aussi sollicités pour participer à ce travail. Ils ne perçoivent aucune indemnité.

3.2.1.2 Rémunération des acteurs

D’abord, les acteurs ne connaissent pas toujours la base sur laquelle ils seront rémunérés. Et on assiste à des désagréments énormes lors des paiements qui suscitent parfois beaucoup de grincements de dents.

Ensuite la date de paiement des différentes indemnités est méconnue de tout le monde. Ce qui fait que nos camarades sont payés par vagues successives après plusieurs va et vient entre la DEXC, leur établissement et leur domicile. Pis certaines opérations comme le choix des sujets ne sont pas prises en compte.

Nos camardes qui sont à l’intérieur du pays sont obligés de se déplacer pour certains vers la DEXC pour entrer en possession des sommes souvent dérisoires. Même quand ces paiements se font dans leurs localités, ceci se fait avec un grand retard par rapport à leurs collègues qui sont à Abidjan.

3.2.2 Propositions

Par rapport à la situation décrite plus haut, le SYNAFETP-CI propose l’organisation d’un séminaire afin de réfléchir sur les examens et concours au secondaire technique et professionnel. Pendant ce séminaire, il sera question de réfléchir sur :

-l’amélioration des conditions de travail pour le choix des sujets, (restauration climatisation des salles de travail) et augmentation des indemnités liées au choix des sujets.

-paiement des indemnités liées à l’opération de correction et de barème pour les sujets proposés.

- indemnités de correction, de TP, secrétariat et harmonisation…

- Proposition d’un nouveau Mode de paiement des indemnités (paiement un mois après la composition…)

- redéfinition des épreuves aux examens (Théorique et TP) etc

3.3 ; Formation syndicale

3.3.1 Constat

Le SYNAFETP-CI n’a que huit d’année d’existence. Pendant ces années, il a eu à faire des formations syndicales au profit de ses membres. Cependant comme le SYNAFETP-CI veut grandir et toujours améliorer les capacités de ses membres, la formation syndicale occupera une place de choix car un syndicaliste mal formé est un danger pour lui-même, pour son syndicat et pour la société.

3.3.2 Proposition

Le SYNAFETP-CI entend organiser une série de formation au profit de ses membres. Ces formations mettront un accent particulier sur les droits et devoirs du fonctionnaire sur la connaissance et la gestion d’une structure syndicale etc. Le SYNAFETP-CI sollicite le soutien et l’aide du Ministre en terme de matériel roulant, d’infrastructures etc.

3.4 Problème d’actualité

3.41 Bac technique

Le SYNAFETP-CI entend aussi que le METFP mette tout en œuvre pour que le bac technique revienne dans sa partie organisation pratique à la DEXC pour éviter des difficultés qui pourraient subvenir. En attendant, le SYNAFETP-CI attend que des mesures urgentes soient mises en œuvre en vue de payer les indemnités de correction des enseignants des Lycées techniques.

3.4.2 Disponibilité des membres du SYNAFETP-CI

Ces problèmes se posent aussi bien dans le fonctionnement quotidien du syndicat que de celui du METFP

Pour son fonctionnement le SYNAFETP-CI l a besoin de s’adosser à la disponibilité des membres du Bureau Exécutif National ; Les membres du BEN sont sans cesse sollicités par le cabinet, les services et les écoles du METFP. Avec leur emploi du temps qui s’impose à eux l’activité des animateurs du SYNAFETP-CI est très difficile.

Le SYNAFETP-CI propose :

- la réduction de moitié du volume horaire des Secrétaires Nationaux,

- l’octroi de six (06) heures de cours aux Secrétaires Généraux Nationaux Adjoints

- et de deux (2) heures pour le Secrétaire Général National

- -octroi d’une subvention à tous les syndicats relevant exclusivement du METFP

3.4.3 Crise au CBCG

Cette année scolaire, le cabinet à gérer la crise au CBCG ; selon les conclusions émanant des différentes rencontres entre les acteurs de cette crise et le cabinet, il est ressorti que les coupables soient sanctionnées.

Le SYNAFETP-CI propose :

- la prise de sanction contre tous les coupables ayant engendré la crise au CBCG

-

3.4.4 Appui budgétaire aux BTS.

Enfin, le Ministère de l’Enseignement Supérieur octroie chaque année un appui budgétaire aux écoles formant aux BTS. Cet appui budgétaire devrait servir à financer la formation des BTS en participant à l’achat de la matière d’œuvre et au paiement des vacations. Mais actuellement cet argent ne sert pratiquement à rien car les matières d’œuvre et les vacations ne sont pas payées.

Face à ces problèmes le SYNAFETP-CI propose :

-la clarification dans l’utilisation de l’appui budgétaire au BTS octroyé par le Ministère de l’Enseignement Supérieur.

CONCLUSION GENERALE

Pour le SYNAFETP-CI la prise en compte des principales propositions contenues dans ce mémorandum dans la résolution des problèmes inhérents au fonctionnement du METFP, contribuera à anticiper les crises qui pourraient naître de façon durable.


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