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vendredi 28 novembre 2008
LE SG A FRAT MAT
Le Syndicat national des formateurs de l’enseignement technique et de la formation professionnelle de Côte d’Ivoire (Synafetp-CI) et le Syndicat Solidarité ne se reconnaissent pas dans la déclaration du ministre de l’Education nationale, Gilbert Bleu-Lainé, au journal télévisé de 20 heures du lundi 24 novembre et dans l’interview du directeur général de la Fonction publique, Aka Koffi, parue dans les colonnes de Fraternité Matin du mardi 25. Ils l’ont signifié hier,à notre Rédaction.
Selon les secrétaires généraux des deux syndicats respectifs, Kouakou Sabalogo et Jean Yves Koutouan, la déclaration du ministre et l’interview du directeur général de la Fonction publique sont de nature à semer le doute dans l’esprit de l’opinion nationale et internationale. A un tel point que cela nécessite un démenti. « Nous ne nous reconnaissons pas dans ces déclarations, car au jour d’aujourd’hui, aucun accord n’a été trouvé sur la revalorisation indiciaire et sur la date de l’effet financier du reclassement », ont ils déclaré. Pour eux, le reclassement dont ils bénéficient est une réparation de l’injustice subie depuis 1976. Par conséquent, eu égard au décret 695 du 31 décembre 2007, les deux syndicats demandent au gouvernement de toute urgence de trouver un accord sur les points tels que la correction de l’écart entre les grades A3 et A4, la revalorisation des indices conformément à l’arrêté 9482 du 13 août 2008, le reclassement en tenant compte de l’ancienneté et surtout de la date de l’effet financier qui ne peut excéder le 01 janvier 2009.
PROFIL DE CARRIERE: MISE AU POINT DU SG
MISE AU POINT DU SYNAFETP-CI RELATIVE A LA DECLARATION DU MINISTRE DE L’EDUCATION NATIONALE ET DU DG DE LA FONCTION PUBLIQUE
I. LES FAITS
Le lundi 24 Novembre 2008 au JT de 20h sur la 1ère (RTI) le Ministre de l’Education Nationale BLEU LAINE a affirmé d’une part que « les discussions sont en cours et le syndicat des enseignants du secondaire a pu s’entendre avec la Fonction Publique » et d’autre part que « le professeur certifié classé en A4 a aujourd’hui une proposition concernant son échelon à la 2èmeclasse avec un indice de 1350 ».
Lui emboîtant le pas, le DG de la Fonction Publique AKA KOFFI dans une interview accordée à Fraternité Matin n° 13212 du mardi 25 Novembre 2008 a laissé entendre que les enseignants bénéficieront d’une quote part des effets financiers à partir du 2è semestre 2009 et que les discutions reprendront avec les syndicats à compter de mars 2009 non sans avoir menacé les enseignants de coupure de salaire en cas de grève.
II. NOTRE ANALYSE ET NOTRE POSITION
Le SYNAFETPCI saisit clairement les fondements et les objectifs des apparitions médiatiques simultanées du Ministre de l’Education Nationale et du DG de la Fonction Publique.
En effet, cette campagne médiatique qui ne dit pas son nom, vise à cacher la vérité à la communauté nationale et internationale sur le problème posé par les enseignants à propos des aspects financiers découlant du profil de carrière.
Cette campagne de presse est en réalité une diversion pour cacher la volonté manifeste des autorités sus mentionnées de ne pas engager de véritables négociations avec les syndicats du secondaire. Car en réalité depuis le 13 Août 2008, date de la signature de l’arrêté 9482 portant disposition transitoires d’application du décret sur le profil de carrière, jusqu’à présent aucune négociation véritable n’a été engagée. Par conséquent le SYNAFETPCI entend apporter les éclaircissements suivants.
II-1- POINT SUR LES NEGOCIATIONS
Deux tentatives de négociation ont eu lieu entre la Fonction Publique et les syndicats :
-le vendredi 24 octobre 2008 à la salle de conférence de la Fonction Publique ou les syndicats ont été invités à remettre leurs revendications en main propre aux responsables dudit ministère.
Ces revendications portent sur quatre points :
a) La correction de l’écart indiciaire entre les grades A3 et A4 de 45 points
b) La revalorisation des indices conformément à l’arrêté n° 9482 du 13 Août 2008
c) Le reclassement en tenant compte des anciennetés
d) La date d’effet du reclassement qui ne peut excéder le 01 janvier 2009.
Promesse a été faite aux syndicats que réponse leur sera donnée dans les plus brefs délais.
- Le 07 Novembre 2008 à la Fonction Publique , suite à un forcing des syndicats, au lieu d’une réponse à leurs revendications, la Fonction Publique a plutôt tenu une séance d’informations animée par le DG qui a consisté à faire les précisions suivantes :
a) Harmonisation de la date d’effet financier des reformes agrées pour tous les fonctionnaires
b) Prise en compte de la caducité des avantages liés au décrochage des enseignants datant de 1976
c) Organisation d’un séminaire pour régler la question de la nouvelle grille indiciaire conformément à l’arrêté n° 9482 du 13 Août 2008.
Il ressort donc de ce qui précède qu’aucun accord n’a été trouvé à la date d’aujourd’hui entre les syndicats et le gouvernement. Voilà pourquoi le SYNAFETPCI s’étonne et rejette les propos tenus par le DG de la Fonction Publique tendant à faire appliquer les mesures à des dates différentes.
Le SYNAFETP-CI mettra tout en œuvre pour que ses militants soient pris en compte en même temps que les autres fonctionnaires.
III. SITUATION ACTUELLE DES REFORMES SALARIALES
Du 26 février au 02 mars 2007 s’est tenu le pré forum social à Grand Bassam. Il avait pour objectif d’instaurer un dialogue social en vue de procéder à une grande réforme sociale. Au terme de ces jours de réflexion les 5 résolutions suivantes ont été arrêtées :
A- Au titre de la formation et de la promotion
B- Au titre de la classification des grades et des emplois
C- Au titre des salaires et accessoires de salaires
D- Au titre des conditions sociales du fonctionnaire
E- Au titre des organisations professionnelles
Dans cette vaste reforme deux résolutions sont en train d’être appliquées pour l’ensemble des fonctionnaires. A savoir :
Au titre de la classification des grades et des emplois
La réaffirmation du principe du diplôme, de la durée de la formation et de la nature des emplois comme fondement de la classification. Sur la base de ce principe, l’adoption d’une nouvelle grille de classification des grades et emplois avec la création de nouveaux emplois.
Au titre des salaires et accessoires de salaires
La revalorisation du traitement du fonctionnaire et des accessoires de salaires ainsi que le déblocage des avancements.
Les secteurs suivants ont déjà bénéficié de ces réformes :
Enseignement Supérieur : la classification des grades et des emplois et la revalorisation des salaires et accessoires de salaires (décret n° 2007-577 du 13 septembre 2007) :
Enseignant du secondaire général, du secondaire technique et professionnel : la classification des grades et des emplois (décret n° 2007-695 du 31 décembre 2007) ;
Hospitalo-universitaire : Revalorisation des salaires et accessoires de salaires (décret n° 2007-481 du 16 mai 2007 ) ;
Cadres supérieurs de la santé et Agents techniques de la santé: Revalorisation des salaires et accessoires de salaires (décret n° 2008-03 du 04 janvier 2008) ;
Agents techniques des Eaux et Forêts : Revalorisation des salaires et accessoires de salaires (décret n° 2008-29 du 01er février 2008) ;
Douanes et personnel des affaires maritimes et portuaires : Revalorisation des salaires et accessoires de salaires;
Les autres fonctionnaires sans grille particulière bénéficient d’une bonification de 150 points d’indice des salaires et accessoires de salaires.
Les agents de la Fonction Publique particulièrement bénéficieront à partir du 1er avril 2008 de prime d’incitation allant de 130 000FCFA à 330 000FCFA par mois
Pour les autres familles d’emploi, en dehors des enseignants, une revalorisation salariale s’est faite en termes de bonification d’indice et/ou d’indemnité, et une date d’effet financier a été clairement indiquée par décret pour la plupart à partir du 1er janvier 2009.
Pour les fonctionnaires du secteur Education/Formation, c‘est seulement la classification des grades et des emplois qui a été prise en compte par le décret 695-2007 du 31 décembre 2007.
Contrairement aux autres :
Une nouvelle grille consensuelle n’a pas encore été décidée par décret
Une revalorisation salariale n’a pas encore été obtenue par des négociations
Une date d’application des effets financiers liée au reclassement n’est pas encore connue
De ce qui précède, il ressort que les enseignants ont perdu tous leurs avantages précisés par le décret 22- 76 du 22 janvier 1976.
En effet, selon une étude comparative, la revalorisation des salaires et accessoires de salaires des autres fonctionnaires a entraîné de facto une perte des effets de la grille particulière dont bénéficient les enseignants conformément au décret n°76-22 du 03 février 1976. Pour illustration, le professeur certifié (ancien A3) reclassé en A4 professeur de lycée bénéficie - avec le statut de décroché - d’un écart favorable de 150 000F sur le fonctionnaire A4. Mais avec la revalorisation de salaire du fonctionnaire A4 (bonification de 150 points d’indice et 300 000F de prime d’incitation), le professeur A4 perd 180 000F sur ce dernier. Au regard de l’évolution de ces écarts, les enseignants accusent un manque à gagner de 330 000F.
Enfin, la suppression des grades A1 et A2 n’est que la réparation d’une injustice dont étaient victimes les enseignants. Car dans les autres familles d’emploi de la Fonction Publique , ces deux grades n’existaient nulle part. Cette réparation ne saurait constituer pour les enseignants une revalorisation de salaires comme tend à le faire croire malicieusement les responsables de la Fonction Publique .
En conclusion, le SYNAFETPCI affirme que les enseignants sont les plus grandes victimes de cette reforme des salaires initiée par la Fonction Publique.
Le SYNAFETPCI élève alors, une vive protestation contre la campagne de presse orchestrée par la Fonction Publique et l’Education Nationale tendant à faire croire à l’opinion nationale et internationale que les enseignants sont les plus grands bénéficiaires de cette reforme sociale et invite sans délai les la Fonction Publique à engager de véritables négociations devant déboucher sur une grille satisfaisante.
Par ailleurs le SYNAFETPCI salue la détermination et la mobilisation des camarades pour leur engagement à mener le combat pour la dignité de l’enseignant.
Fait à Abidjan le 25 novembre 2008
Pour le BEN du SYNAFETP-CI
Le Secrétaire General National
ABONGA Jean Yves Koutouan
mercredi 19 novembre 2008
PREAVIS DE GREVE
mardi 18 novembre 2008
DESCENTE PUNITIVE DES MILITAIRES AU LYCEE PRO DE YOP: LES FAITS
LES FAITS.
Le mercredi 12 novembre 2008, les hommes en treillis sans apparats distinctifs et à bord d’un cargo banalisé ont effectué une descente musclée au lycée professionnel et commercial de Yopougon.
Cette descente est la conséquence, selon les témoignages recueillis sur place, d’une altercation qu’il aurait eu dans un maquis jouxtant ledit établissement, entre les éléments se réclamant de la FESCI et deux hommes en civile qui ont été identifiés plus tard comme des éléments appartenant aux Forces de Défense et de Sécurité de Côte d’Ivoire (FDS-CI).
Après avoir escaladés la clôture de l’établissement, ces hommes en treillis, munis de gourdins, de matraques et d’armes de guerre (KALACHINIKOVS) se sont rués avec une rare violence sur les infrastructures, sur le matériel didactique, sur les élèves, les étudiants, les professeurs, les membres de l’administration y compris sur le premier responsable de l’établissement qui a été victime de bousculade.
De cette opération barbare les conséquences sont les suivantes :
- des tables bancs détruits ;
- des élèves blessés et traumatisés ;
- deux enseignants molestés et blessés ;
- plusieurs portables et d’autres biens appartenant aux apprenants et aux professeurs emportés.
Le même jour, les enseignants victimes de cette attaque ont décidé d’arrêter les cours jusqu’au lundi 17 novembre 2008 pour une question de insécurité.
Aux environs de 18 heures, le colonel Yedess s’est présenté dans l’enceinte de l’établissement pour selon lui éviter qu’il y’ait des débordements. Et c’est une fois sur les lieux qu’il aurait appris que des hommes en treillis ont fait une descente punitive au Lycée Professionnel et Commercial de Yopougon.
NOTRE ANALYSE
Pour le SYNAFETP-CI, cette descente punitive n’est qu’une réaction barbare digne des pratiques moyenâgeuses ou l’on pouvait se faire justice sans passer par les structures compétentes. En effet, pour le SYNAFETP-CI, les victimes de la rixe avec les apprenants pouvaient s’adresser à l’administration de l’école pour identifier clairement les élèves qui se seraient battus avec elles. Bien plus les représailles auraient été comprises si ces militaires surexcités avaient agi en dehors de l’école en s’en prenant uniquement aux élèves impliqués dans cette altercation. Au lieu de cela, le SYNAFETP-CI, tient à faire remarquer que cette descente punitive, teinté d’une forte dose de vengeance, n’est qu’une opération savamment planifiée en déroulant un plan de guerre avec un arsenal impressionnant comme si l’école sous nos cieux était devenue un champ de bataille.
Le SYNAFETP-CI, tient aussi à souligner que ces faits sont de plus en plus récurrents. Car le jeudi 16 octobre 2008 les FDS-CI ont molesté les délégués du SYNAFETP-CI syndicat issu de l’UNAFCI lors de l’Assemblée Générale Extraordinaire tenue à la Bourse du Travail de Treichville. En outre, le vendredi 24 octobre dernier à Korhogo, les FAFN se sont violement illustrés en portant atteinte à l’intégrité physique de nos camarades qui manifestaient simplement pour obtenir des primes à eux promises par le gouvernement de Côte d’Ivoire.
Le SYNAFETP-CI constate que les enseignants et les élèves relevant du Ministère de l’Enseignement Technique et Professionnel, ne sont pas en sécurité aussi bien en dehors et sur les lieux de travail.
Spécifiquement, le cas du Lycée Professionnel de Yopougon interpelle le Bureau Exécutif du SYNAFETP-CI. Car la clôture est inexistante, même pendant les heures de cours, tous les terrains sont occupés par les centres de formation de football, tout le monde entre et sort de l’école sans être inquiété.
Pour le SYNAFETP-CI, la présence du Colonel Yedess sur le théâtre des opérations n’est pas fortuite. Pourquoi parmi tant de colonels exerçant dans la région d’Abidjan, c’est le seul qui se soit rendu sur les lieux aussi tôt après les faits commis alors qu’il ne dirige aucune base à Yopougon et qu’il n’a pas été saisi par la direction de l’école?
Le SYNAFETP-CI établit clairement la corrélation entre les éléments qui ont perpétré cet acte et le colonel Yedess. Il existe donc un lien d subordination entre ces dits éléments et le Colonel Yedess.
NOTRE POSITION
Par rapport à tout ce précède Le SYNAFETP-CI :
Condamne avec la dernière énergie ces dérives barbares qui n’honorent pas nos armées ;
Exige que les coupables soient démasqués et punis conformément aux lois en vigueur car nous faisons malgré tout, encore confiance en notre justice ;
Exige que toutes les victimes soient réhabilitées et dédommagées ;
Exige que la sécurité soit assurée dans tous nos établissements sur toute l’l’étendue du territoire ;
Exige l’interdiction de toute personne étrangère qui n’a rien à faire dans nos écoles
Si ces mesures conservatoires ne sont pas prises immédiatement, le SYNAFETP-CI se donnera tous les moyens légaux pour leur application.
Mais en attendant, pour soutenir nos camarades durement éprouvés par cette descente barbare, le Bureau Exécutif National a convoqué tous ses militants de la région d’Abidjan à une Assemblée Générale Extraordinaire le lundi 17 Novembre à partir de 09 heures au Lycée Professionnel de Yopougon, lieu de la barbarie.
Fait à Abidjan le jeudi 13 novembre 2008
Pour le BEN du SYNAFETP-CI
Le Secrétaire Général National.
AMPLIATION
Primature
Ministère de la défense
Etat major
ABONGA JEAN YVES KOUTOUAN.
DROIT DE L'HOMME DECLARATION DE SG
BUREAU EXECUTIF NATIONAL
Réf.0102/2008/BEN/SGN
Le Secrétaire Général National
Au
Président de la Ligue Ivoirienne des Droits de l’Homme
Objet : Bastonnade de nos camarades et des élèves au lycée Professionnel et Commercial de Yopougon
LES FAITS.
Le mercredi 12 novembre 2008, les hommes en treillis sans apparats distinctifs et à bord d’un cargo banalisé ont effectué une descente musclée au lycée professionnel et commercial de Yopougon.
Cette descente est la conséquence, selon les témoignages recueillis sur place, d’une altercation qui aurait eu lieu dans un maquis jouxtant ledit établissement, entre les éléments se réclamant de la FESCI et deux hommes en civile qui ont été identifiés plus tard comme des éléments appartenant aux Forces de Défense et de Sécurité de Côte d’Ivoire (FDS-CI).
Après avoir escaladés la clôture de l’établissement, ces hommes en treillis, munis de gourdins, de matraques et d’armes de guerre (KALACHINIKOVS) se sont rués avec une rare violence sur les infrastructures, sur le matériel didactique, sur les élèves, les étudiants, les professeurs, les membres de l’administration y compris sur le premier responsable de l’établissement qui a été victime de bousculade.
De cette opération barbare les conséquences sont les suivantes :
- des tables bancs détruits ;
- des élèves blessés et traumatisés ;
- deux enseignants molestés et blessés. Ce sont respectivement;
N° d’ordre Nom et Prénoms Emploi Matricule Discipline
1 BAMBA VAKOSSA Professeur de lycée 275453B GESTION COMTABILITE
2 AMONKOU KAMBO DENIS ASSI Professeur de lycée 315478C MATHEMATIQUES
- plusieurs portables et d’autres biens appartenant aux apprenants et aux professeurs emportés.
Le même jour, les enseignants victimes de cette attaque ont décidé d’arrêter les cours jusqu’au lundi 17 novembre 2008 pour une question de insécurité.
Aux environs de 18 heures, le colonel Yedess s’est présenté dans l’enceinte de l’établissement pour selon lui éviter qu’il y’ait des débordements. Et c’est une fois sur les lieux qu’il aurait appris que des hommes en treillis ont fait une descente punitive au Lycée Professionnel et Commercial de Yopougon.
NOTRE ANALYSE
Pour le SYNAFETP-CI, cette descente punitive n’est qu’une réaction barbare digne des pratiques moyenâgeuses où l’on pouvait se faire justice sans passer par les structures compétentes. En effet, pour le SYNAFETP-CI, les victimes de la rixe avec les apprenants pouvaient s’adresser à l’administration de l’école pour identifier clairement les élèves qui se seraient battus avec elles. Bien plus les représailles auraient été comprises si ces militaires surexcités avaient agi en dehors de l’école en s’en prenant uniquement aux élèves impliqués dans cette altercation. Au lieu de cela, le SYNAFETP-CI, tient à faire remarquer que cette descente punitive, teintée d’une forte dose de vengeance, n’est qu’une opération savamment planifiée en déroulant un plan de guerre avec un arsenal impressionnant comme si l’école sous nos cieux était devenue un champ de bataille.
Le SYNAFETP-CI, tient aussi à souligner que ces faits sont de plus en plus récurrents. Car le jeudi 16 octobre 2008 les FDS-CI ont molesté les délégués du SYNAFETP-CI syndicat issu de l’UNAFCI lors de l’Assemblée Générale Extraordinaire tenue à la Bourse du Travail de Treichville. En outre, le vendredi 24 octobre dernier à Korhogo, les FAFN se sont violement illustrés en portant atteinte à l’intégrité physique de nos camarades qui manifestaient simplement pour obtenir des primes à eux promises par le gouvernement de Côte d’Ivoire.
Le SYNAFETP-CI constate que les enseignants et les élèves relevant du Ministère de l’Enseignement Technique et Professionnel, ne sont pas en sécurité aussi bien en dehors et sur les lieux de travail.
Spécifiquement, le cas du Lycée Professionnel de Yopougon interpelle le Bureau Exécutif du SYNAFETP-CI. Car la clôture est inexistante, même pendant les heures de cours, tous les terrains sont occupés par les centres de formation de football, tout le monde entre et sort de l’école sans être inquiété.
Pour le SYNAFETP-CI, la présence du Colonel Yedess sur le théâtre des opérations n’est pas fortuite. Pourquoi parmi tant de colonels exerçant dans la région d’Abidjan, c’est le seul qui se soit rendu sur les lieux aussi tôt après les faits commis alors qu’il ne dirige aucune base à Yopougon et qu’il n’a pas été saisi par la direction de l’école?
Le SYNAFETP-CI établit clairement la corrélation entre les éléments qui ont perpétré cet acte et le colonel Yedess. Il existe donc un lien d subordination entre ces dits éléments et le Colonel Yedess.
NOTRE POSITION
Par rapport à tout ce précède Le SYNAFETP-CI :
Condamne avec la dernière énergie ces dérives barbares qui n’honorent pas nos armées ;
Exige que les coupables soient démasqués et punis conformément aux lois en vigueur car nous faisons malgré tout, encore confiance en notre justice ;
Exige que toutes les victimes soient réhabilitées et dédommagées ;
Exige que la sécurité soit assurée dans tous nos établissements sur toute l’l’étendue du territoire ;
Exige l’interdiction de toute personne étrangère qui n’a rien à faire dans nos écoles
Si ces mesures conservatoires ne sont pas prises immédiatement, le SYNAFETP-CI se donnera tous les moyens légaux pour leur application.
Mais en attendant, pour soutenir nos camarades durement éprouvés par cette descente barbare, le Bureau Exécutif National a convoqué tous ses militants de la région d’Abidjan à une Assemblée Générale Extraordinaire le lundi 17 Novembre à partir de 09 heures au Lycée Professionnel de Yopougon, lieu de la barbarie.
Fait à Abidjan le jeudi 13 novembre 2008
Pour le BEN du SYNAFETP-CI
Le Secrétaire Général National.
ABONGA JEAN YVES KOUTOUAN.
samedi 25 octobre 2008
Déclaration du synafetpci grille indiciaire
et de la Formation Professionnelle de Côte d’Ivoire.
10 BP 256 Abidjan 10 Tel 07610905/08370809/07941836/06390715
DECLARATION DU SYNAFETP-CI RELATIVE A LA DETERMINATION D ’UNE GRILLE INDICIAIRE AU PROFIT DES FONCTIONNAIRES DU SECTEUR EDUCATION/FORMATION
I. LES FAITS
Depuis le 13 août 2008, sept ministres ont paraphé l’arrêté interministériel n°9482 du 13 août 2008 portant dispositions transitoires d’application du décret n°2007-695 du 31 décembre 2007 portant profil de carrière des enseignants du secteur éducation/formation.
Cet arrêté stipule en son article 16 : « la définition des grilles ci-dessus en liaison avec le ministère de l’économie et des finances devra être achevé au plus tard le 31 août 2008… »
Jusqu'à présent le SYNAFETPCI attend toujours une rencontre afin d’engager les négociations.
Pendant ce temps le gouvernement a signé le décret 2008-251 instituant une prime d’incitation et des indemnités en faveur des fonctionnaires et agents du ministère de la fonction publique le 11 septembre 2008.
En plus la presse a fait écho d’une communication du ministre Hubert OULAYE portant sur des augmentations de salaires des fonctionnaires dont les enseignants seraient les plus grands bénéficiaires.
Enfin le gouvernement menace de coupure de salaires des enseignants grévistes.
II. NOTRE ANALYSE
Le SYNAFETPCI constate que si pour la signature du décret 2007-695 du 31 décembre 2007 l’Etat a respecté ses engagements, pour le décret portant la nouvelle grille indiciaire, l’Etat n’a pas tenu parole conformément à l’article 16 de l’arrêté sus-cité.
Pour des raisons inavouées, le gouvernement a tardé à nous inviter à une table de négociations.
Face aux menaces de grève des syndicats, le gouvernement a annoncé une date de rencontre pour le 13 novembre 2008.Or en nous referant aux précédentes négociations pour la signature de l’arrêté n°9482 du 13 août 2008 nous notons que celles-ci ont débuté en mars pour s’achever le 31 mai 2008. Cependant le dit arrêté n’a été signé que le 13 août. Soit plus de deux mois après la fin des négociations. D’où l’inquiétude des camarades militants.
Pendant ce temps une campagne médiatique se fait jour pour faire croire à l’opinion que les enseignants sont les plus grands bénéficiaires des augmentations de salaires prévues pour 2009.
A l’analyse, le gouvernement ne veut pas négocier avec les syndicats sur la revalorisation de leurs salaires ; mais cherche plutôt à coup de menace de coupure de salaire à imposer une grille indiciaire qui n’est pas nouvelle.
Le SYNAFETPCI rappelle que sur les différents décrets pris en faveur d’une revalorisation des salaires les autres fonctionnaires bénéficient d’une augmentation des salaires. Ce qui rend caduc les échelles particulières de traitement instituées par le décret 76-22 du 09 janvier 1976 en faveur des enseignants.
En conclusion, le SYNAFETPCI affirme que les enseignants sont les plus grandes victimes de cette reforme des salaires initiée par la fonction publique.
Le gouvernement qui n’a pas respecté ses engagements, menace les libertés syndicales par l’intimidation et par des mesures inappropriées au lieu de faire face aux revendications légitimes des enseignants.
III. PROPOSITIONS
Au regard de ce qui précède, le SYNAFETPCI lance un appel à ses militants sur toute l’étendue du territoire nationale de rester sereins, vigilants et surtout mobilisés.
Et exige :
- le respect de la liberté syndicale conférée par la constitution.
- le respect des engagements pris par l’Etat vis-à-vis du secteur éducation/ formation conformément aux articles 14, 15 et 16 de l’arrêté 9482 du 13 août 2008 par :
- la mise en place de la commission de reclassement des grades A5, A6, A7.
- la « … détermination des nouvelles grilles … »
- l’ouverture sans délai de négociations véritables pour une grille indiciaire valorisante car la date du 31 août 2008 étant largement dépassée.
Pour le BEN du SYNAFETP-CI
ABONGA Jean Yves Koutouan
dimanche 14 septembre 2008
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